LA DÉPENDANCE PSYCHOLOGIQUE

La dépendance psychologique, c’est le fait d’avoir recours au tabac en fonction de ses émotions.

 

les 3 signes de manque les plus fréquents

Cette dépendance est intimement liée à la dépendance physique : les 3 signes de manque les plus fréquents sont, rappelez-vous, irritabilité, anxiété et tristesse ! Quoi de plus psychologique que ces trois sensations ?

Les émotions humaines ont été regroupées en 5 grandes familles : 4 sont négatives (pas de chance) et une seule est positive. Commençons par celle-là, c’est la joie ! Bien sûr, elle se décline de la plus légère satisfaction à la plus grande euphorie.

 

Ce que l’on ressent ?

Les négatives sont la colère, la peur, la tristesse et la culpabilité. Elles aussi se déclinent bien sûr : la colère peut n’être que de l’irritabilité, la peur de l’anxiété, et la tristesse, et bien c’est de la tristesse, et vous retrouvez le trépied du manque physique ! Par chance, être en manque physique ne nous fait pas sentir coupable, car c’est vraiment une émotion détestable et difficile à gérer.
Quand vous êtes en manque physique et que vous vous sentez irritable parce vos récepteurs nicotiniques réclament de la nicotine, fumer une cigarette les remplit de nicotine : ils arrêtent de réclamer et vous n’êtes plus irritable. Quelle merveilleuse sensation que ce retour au calme !

Notre cerveau, très malin, se souvient de cet enchaînement de circonstances, d’autant que ça se produit souvent. Si souvent que, parfois, le manque physique se produit au moment ou on est vraiment énervé pour une vraie raison : un collègue insupportable par exemple. Alors, la cigarette qui calme l’irritabilité de manque, va aussi sembler efficace sur l’énervement lié à notre collègue.

On en vient vite à croire à l’efficacité de la cigarette sur tous les types d’irritabilité, mais aussi …. d’anxiété ou de tristesse.

Conclusion : au lieu d’être irrité à 100 %, vous ne l’êtes plus qu’à 50 %. Et dans la vie de tous les jours, vous ne vous attardez pas à savoir quel type d’irritabilité a été géré, vous vous contentez d’être soulagé et vous remerciez la cigarette !

Même chose avec les sensations d’anxiété ou de tristesse.


Pourquoi je me sens mieux ?

Et en ce qui concerne notre seule émotion positive, elle est aussi impliquée dans l’histoire !

Parce que l’arrivée rapide nicotine dans notre cerveau va provoquer une libération de … dopamine, qui est l’hormone du … plaisir ! Cette dopamine procure un sentiment de plaisir et de satisfaction, c’est pas de la joie pure, mais ça fait toujours du bien. A force d’arrivées de nicotine, le cerveau va se reposer sur elle pour sécréter sa dose de dopamine : il va devenir paresseux, et ne plus savoir se passer de ce coup de pouce. C’est pour cette raison que la cigarette est vraiment associée à une sensation plaisir, que notre cerveau va mémoriser, et y accrocher pleins de bons souvenirs de bons moments passés avec nos amis, autour d’un apéro ou d’un bon diner !

Et voilà comment on donne à la cigarette le pouvoir de nous détendre, de nous consoler, de nous rassurer ou tout simplement de nous faire « du bien »…


Mais comment faire pour s’en débarrasser de cette dépendance ?

Vous débarrassez de votre dépendance psychologique va vous demander de vous réapproprier ces pouvoirs donnés à la cigarette, de penser autrement à elle, de réapprendre à penser comme un non-fumeur.
C’est un travail que vous pouvez commencer avant même d’arrêter de fumer, pour vous y préparer.
Par exemple, trouvez comment vous pouvez vous calmer quand vous êtes énervé.  Dans le cas cité précédemment, celui du collègue énervant, que pourriez-vous faire d’autre pour vous calmer que de fumer ?
Il y a des réponses qui peuvent être presque universelles, comme la respiration abdominale. Vous trouverez pleins de vidéo sur You Tube pour vous aider. Entraînez-vous à respirer comme ça, lentement et profondément, dans des moments où vous êtes calme, un moment où vous avez du temps pour vous. Quand vous maîtriserez cette façon de respirer, vous pourrez commencer à l’utiliser dans les moments où vous êtes juste un peu irrité, puis quand vous êtes vraiment agacé, et en progressant petit à petit, vous pourrez gérer de grosses colères sans même penser à la cigarette !

Et quand votre collègue sera pénible, vous pourrez rester tranquillement à votre poste, respirer, les yeux fermés, votre cerveau sera bien oxygéné, votre cœur ralentira et vous ressentirez du calme et de la sérénité.
Mais chacun peut inventer une technique personnelle, qui lui conviendra vraiment : je connais quelqu’un qui se détend en faisant des sudokus, une autre qui colorie des mandalas, un autre encore qui va courir !
Concrètement, identifiez pour quelle raison vous fumez telle ou telle cigarette.

Demandez-vous ensuite ce que vous pourriez faire de différent pour obtenir la même chose. C’est là qu’avoir de l’imagination peut vous aider. Si vraiment vous n’y arrivez pas, demandez-vous ce que ferait quelqu’un qui ne fume pas. Une personne que vous aimez et respectez par exemple.

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